Le sang est celui de jeunes de tous les pays qui, épris de liberté et incaapables de vivre en dehors d'un climat d amitié virile, ont recherché l'une et l'autre à travers le monde, partout où se livraient des combats, et finalement au pied de ces collines de Corée pour la possession desquelles beaucoup d'entre eux ont donné leur vie.
Cet ouvrage est avant tout un document sur une fraction de cette jeunesse, qui
lutte et meurt, poussée par la violence des tempéraments et le désir de conquête, mais aussi la nostalgie d'une loi très haute.
Cri de révolte contre un monde qui se ferme à l'aventure, ce livre est aussi une contribution à l'histoire de ces dernières années dans ce qu'elle a de plus ignoré et de moins conventionnel.
L'auteur, Jean Lartéguy, tour à tour reporter et soldat de fortune, a participé à la plupart des guerres et des révolutions qui ensanglantèrent le monde. Il connut deux fois les prisons espagnoles, fit toute la guerre dans les commandos, se trouvait en Perse pendant la révolution d 'Azerbaïdjan et vécut deux ans en Moyen-Orient, en pleine guerre de Palestine. Il fut blessé en Corée à l'attaque de Crève-cœur et vécut toute l'affaire de Na-San et les combats du pays thaï en Indochine.