Cette édition nouvelle du Journal de Benjamin Constant est composée d'environ un tiers de textes inédits. Les éditions précédentes, à la fois incomplètes et «adoucies» ou «arrangées» ne donnaient de cet ouvrage capital pour comprendre le romancier
d'Adolphe, qu'une idée sommaire et confuse. Grâce aux soins et à l'érudition de M. Alfred Roulin, on trouvera ici le texte original d'un des documents intimes les plus aigus et les plus sincères qui aient apparu dans la littérature. Le lecteur reconnaîtra sans peine sous le nom de «Minette» ou «Biondetta» (la diablesse du roman de Cazotte), Mme de Staël, avec laquelle Constant eut une liaison si longue et si orageuse.