Le dernier roman de Jerzy Andrzejewski dont le titre est tiré du Cantique des Cantiques, parut en Pologne il y a quatre ans. L'action se situe à Paris en 1960 dans un milieu d'artistes et d'intellectuels et certains traits évoquent des personnages connus. Antonio Ortiz, le vieux peintre mondialement célèbre, s'était cru pendant quelques années frappé d'impuissance créatrice quand, à la faveur d'un nouvel amour il retrouve brusquement tout son génie. Ce soir, à la galerie Barba, rue de l'Ancienne-Comédie, a lieu le vernissage des
vingt-deux toiles nouvelles qu'il vient de peindre, vingt-deux portraits de sa jeune maîtresse, Françoise. En Ortiz, certains ont cru retrouver Picasso, ou quelque autre peintre réel, mais Ortiz est bien davantage, l'auteur lui-même avec ses doutes, ses déchirements, ses espoirs.