Avec ce volume s'achève la publication du choix de lettres de Thomas Mann, établi par sa femme Mme Katia Mann et sa fille Erika. Comme dans le tome précédent, une introduction et des notes substantieIles d'Erika Mann donnent sur les correspondants de l'écrivain et le temps dans lequel il leur écrit tous les renseignements souhaitables. Ainsi se trace jusqu'à son terme la courbe d'une vie que domina toujours une sincérité entière, où le désir «d'amuser le hommes» n'étouffa jamais celui de les «servir».
Les présentes pages font revivre le temp où, Thomas Mann étant en Amérique, la diffusion de sa pensée devient universelle, où sa gloire s'établit. C'est aussi le temps inquiétant où l'Amérique tombe malade du maccartisme. Puis c'est son retour sur la vieille terre d'Europe où il est fêté en triomphateur, à Paris, à Londres, en Suède, en Suisse et en Hollande. La commémoration du 150^e anniversaire de la mort de Schiller
et le discours qu'il prononce alors est l'occasion, pour chacune des deux Allemagnes, celle de l'Ouest comme celle de l'Est, de tenter de rallier à elles l'écrivain. Il tiendra l'une et l'autre à distance, et c'est en Suisse qu'il se fixera, pour y mourir en 1955.