Trad. de l'anglais et préfacé par Emmanuel Boudot-Lamotte
«Le nouveau livre de Stephen Hudson que j'ai l'honneur d'avoir traduit, comprend neuf parties dont chacune porte le nom d'un personnage différent, et l'héroïne paraît à travers les yeux de ces neuf personnages que la vie met en rapport avec elle, depuis sa nourrice, sa gouvernante, sa sœur aînée, et cinq hommes qui se sont épris d'elle, jusqu'à Richard Kurt qui... mais je ne veux pas déflorer l'histoire. Chaque épisode forme un petit roman, cependant que tous s'enchaînent, qu'ils se commandent les uns les autres, et que l'ensemble compose le portrait de la jeune fille.
Stephen Hudson attache assez d'importance à la forme pour avoir varié la présentation de chacun de ses romans et pourtant, la forme ne fut jamais pour lui une fin mais, à proprement parler, un moyen d'expression. Le résultat est d'autant
plus surprenant qu'il est plus simple, et c'est par charme, semble-t-il, que le grand écrivain anglais est arrivé à capter la vie ainsi de tous les côtés à la fois.
...Indépendamment de sa beauté propre, cet ouvrage est capital dans l'œuvre de Stephen Hudson parce qu'il se présente à la fois comme l'épilogue des ouvrages précédents et le prologue des suivants qui sont dominés par une nouvelle figure de femme qui porte le doux nom de Myrte. Myrte, c'est la conclusion et c'est le prélude ; une transition, une pause, un sourire, celui d'une jeune fille radieuse. Myrte, c'est un roman d'amour et, quoique dramatique neuf fois, un livre qui "respire, très doucement, respire l'espoir".»
Emmanuel Boudot-Lamotte.