Édition de Raymond Bellour avec la collaboration d'Ysé Tran
Connaissance par les gouffres - Vents et poussières - Images du monde visionnaire - [Carnets de la drogue] - L'Espace du dedans (Table) - Les Grandes Épreuves de l'esprit - Parcours - Façons d'endormi, façons d'éveillé - Émergences-résurgences - En rêvant à partir de peintures énigmatiques - Moments - Par la voie des rythmes - Idéogrammes en Chine - Face à ce qui se dérobe - Choix de poèmes (Table) - Saisir - Une Voie pour l'insubordination - Poteaux d'angle - Affrontements - Comme un ensablement... - Chemins cherchés, chemins perdus, transgressions - Par des traits - Fille de la montagne - Déplacements, dégagements - Critiques, hommages, déclarations (1948-1959) - Textes restés inédits du vivant de Michaux - Entretien avec Robert Bréchon - Textes épars - Textes écartés.
«S'il veut se coucher lui-même sur le papier, et non une œuvre, et non une île de soi-même, il tranche dans sa chair et voilà...» écrivait emblématiquement Michaux dès 1926. De ses premiers écrits (1922-1926) et jusqu'à ses derniers recueils, l'œuvre de Michaux va se déplier - à travers plus de vingt livres ou recueils, un tourbillon de plaquettes, de livres illustrés et de textes dispersés -, en proie à une fragmentation éperdue qui constitue son rythme propre et peut-être aussi son «genre». Rythme d'un corps, cœur frêle, souffle court, dont il aura fallu admettre, d'emblée, bien que sans jamais l'accepter, la limite, pour découvrir son propre illimité. Genre qui conjugue et déplace tous ceux de la «littérature» : récits, poèmes, poèmes en prose, fables, contes, confessions, journal, aphorismes, etc.
À la suite de chaque recueil, une section «En marge» donne à lire l'ensemble des textes qui lui sont liés d'une manière ou d'une autre : fragments manuscrits inédits, textes publiés dans des revues ou des plaquettes et jamais repris, etc.
Chaque volume contient des «Textes épars» recueillis pour la première fois.