«Près de chez moi, près de chez vous, près de cette église d'Assy où des cars italiens chaque été, des autobus allemands et suédois
dégorgent à milliers leurs profanateurs d'art sacré tout près de ce haut lieu où souffle tant de beauté rentable, où ahanent tant de beautés rentées, tout près de là, au creux de la vallée, non loin de Saint-Jeoire-en-Faucigny dans une maison de campagne tellement plus belle que le capharnaüm du Plateau : toute simple avec des meubles de bois dur, et le gros bras de la glycine qui l'enserre, un peintre, et quel peintre! va, vient, respire, attend au milieu d'une œuvre aussi confidentielle encore que considérable...
"Un vrai grand peintre", m'écrivait Jean Paulhan. Un vrai grand peintre pour moi aussi parmi ceux d'aujourd'hui, l'un des rares avec Max Ernst sur qui j'aurais aimé savoir écrire assez bien pour les remercier des joies qu'ils me prodiguèrent.
Le 26 janvier 1959 Constant Rey-Millet mourait à La Tour âgé de cinquante-quatre ans.»
Étiemble.