L'itinéraire du héros-narrateur, Louis-Karl Lorris, va le mener de l'expérience prémonitoire de sa propre mort à la réalité de cette mort, quelques mois, ou quelques secondes, plus tard, au gré du lecteur.
Comédien professionnel et militant (amateur) d'une organisation révolutionnaire, Lorris se veut du côté de la justice et de la violence, sans parvenir utilement ni à l'une ni à l'autre.
En inventant à partir des deux initiales de son prénom un monsieur Elka imaginaire, L.K. Lorris donne corps à l'utopie d'un monde réconcilié.
Le théâtre se confronte ici à la vie, le vrai Lorris à son double, la révolution vive et toujours à refaire à la révolution truquée des bureaucrates, l'amour impossible à l'amour possible, le cauchemar du Château de Mortelange à la réalité d'une ville travaillée par la peur et obsédée par la violence.