«Les pages qui suivent exigent une explication. La première partie, qui s'appelle "1967", est faite de notes que je pris pendant un premier séjour au Vietnam et que je commençai d'ordonner en 1968, peu avant la fête du Têt. On sait que cette fête recelait une surprise, et que celle-ci modifia la physionomie du Vietnam. Cela m'ordonnait un second séjour ; je le termine en ce moment. Sous le titre "1968", il m'a inspiré la seconde partie du livre.
Si je me résous à le publier tel quel malgré des défauts de forme évidents, c'est que le temps presse. Le Vietnam est une peau de chagrin. Que par respect de la forme j'attende, et je serai une deuxième fois bousculé par le fond, et obligé de revenir encore sur les lieux et de retarder de nouveau la publication, quitte à la reculer toujours, voué comme le héros de Zénon à ne jamais viser qu'une cible toujours changée.»
Jacques Laurent.