«Les informations tendancieuses de notre presse sur le procès, sur l'œuvre et la personnalité des accusés, les témoignages de bienveillance, les protestations contre le jugement et la sentence, provenant des milieux progressistes d'une large opinion publique et d'une série d'écrivains soviétiques, d'hommes de science et de culture, me placent devant la nécessité d'exprimer honnêtement et sans équivoque mon attitude en face de ce qui s'est passé. Je suis maintenant parvenu à la conclusion définitive : nos publications n'auraient même pas dû être l'objet d'une poursuite judiciaire ; la sentence est injuste et illégale. Je reviens sur mes regrets au sujet du tort qu'auraient causé nos publications. Le seul tort qui peut être lié aux noms de Siniavsky et de Daniel a été causé par l'arrestation, le procès et la condamnation.»
Lettre envoyée du camp de concentration par Y. Daniel à la rédaction des Izvestia.