Une jeune femme sans amour quitte l'Angleterre victorienne pour s'en aller visiter la plantation américaine de son père, dans les Antilles britanniques. Déjà, sur le bateau, la mort passe.
À l'arrivée, c'est la chaleur, la solitude, la fièvre, la violence. D'autres valeurs. La jeune maîtresse du domaine est déchirée entre elle-même et sa culture. Elle voit tout. Dans son journal, elle consigne froidement le pire.
L'un de ses esclaves est aussi venu d'Angleterre. Il a connu la liberté, le respect. Il a tout perdu, jusqu'à son nom. Il tente de toutes ses forces d'aimer ceux qui le nient.
Au bout du drame, l'auteur prend lui-même la parole dans une langue éblouissante pour nous dire le vertige de la survivante, avalée par la nature, engluée dans le paysage.
Dans ce roman exceptionnel, Caryl Phillips nous guide jusqu'au cœur de la brutalité humaine. Il nous parle aussi d'un amour possible. Il veut croire à la fraternité.