Accusé d'avoir tué sa femme, avec laquelle il ne s'entendait pas, Vincent Parry est condamné à la détention perpétuelle malgré ses protestations d'innocence. Enfermé dans la prison de San Quentin, il réussit à s 'évader. Il tente de gagner San Francisco et fait de l'auto-stop. Il assomme l'homme qui a consenti à le prendre à son bord, et, au moment où il va repartir en abandonnant dans un bois sa victime évanouie, il est abordé par une femme qui descend de voiture et lui dit simplement : «Venez, Vincent!» Inquiet et intrigué à la fois, il la suit. Elle l'emmène à San Francisco, le cache chez elle, le vêt, le nourrit, lui donne de l'argent. Avec surprise, il découvre les points communs
qu'il a avec Irène : elle aime le gin, comme lui ; il aime le poulet frit, comme elle ; ils se passionnent pour les disques de Count Dasie ; tous deux ont le même rein malade ; enfin, le père d'Irène a été accusé à tort d'avoir tué sa femme. Pour ne pas compromettre sa bienfaitrice, il la quitte. Il prend un taxi. Le chauffeur, physionomiste, psychologue et indulgent, le reconnaît pour avoir vu sa photo dans les journaux, et lui donne généreusement l'adresse d'un de ses amis, chirurgien esthétique qui modifiera son visage et le rendra méconnaissable. Vincent se cache chez un ami, Fellsinger, puis se fait opérer. Quand il revient, il trouve Fellsinger assassiné. Ce meurtre lui est naturellement imputé par la police. Désespéré, Vincent rejoint Irène, puis change d'identité, se cache, mais tombe sur l'homme qu'il avait assommé lors de son évasion. C'est un maître-chanteur. Il a fait son enquête personnelle, découvert la retraite de Vincent, l'intérêt que lui porte Irène, et veut en tirer beaucoup d'argent. Au cours d'une bagarre, Vincent le tue, après en avoir assez appris pour savoir qui est le véritable meurtrier de sa femme et de Fellsinger. Il ne lui reste plus qu'à s'expatrier clandestinement et à dire à Irène de le rejoindre.