André Gide

Les Caves du Vatican

. Farce en trois actes et dix-neuf tableaux tirée de la sotie du même auteur
Première parution en 1950
Édition reliée d'après la maquette de Paul Bonet
Gallimard
Parution
Cette pièce est tirée de la «sotie» du même auteur, publiée en 1914 aux Éditions de la N.R.F.
En 1933, la Compagnie «Art et Travail» présenta au Studio des Champs-Élysées une première adaptation. Mais André Gide, tout en rendant hommage au zèle et à la bonne volonté de l'adaptatrice, lui signifia aussitôt qu'il ne pouvait approuver sa version et que seule la crainte de lui causer un préjudice matériel le retenait d'interdire les représentations.
Par la suite, il se refusa catégoriquement à autoriser des représentations de cette version à l'étranger, et en particulier en URSS. La même année, les Belletriens de Lausanne ayant exprimé leur vif désir de porter à la scène Les caves du Vatican, à Lausanne, Vevey, Montreux, Genève, Berne, etc., André Gide tint à s'occuper lui-même de l'adaptation qu'ils donnèrent.
C'est en mai 1950 que la Comédie-Française vint proposer à André Gide de créer une nouvelle adaptation de sa sotie. Il se mit au travail aussitôt, écrivit plusieurs scènes nouvelles et donna, en particulier, plus d'importance au rôle de Geneviève de Baraglioul. Mis en scène par Jean Meyer, cette nouvelle adaptation, que nous publions, fut présentée pour la première fois le 13 décembre 1950, à la salle Richelieu. Dans le programme, on pouvait lire cette phrase : «La pièce est tout naturellement sortie du livre. Quant à comprendre comment le livre est sorti de moi... ?»