Registres
II
Molière
Édition d'André Cabanis
Collection Pratique du Théâtre
Gallimard
Parution
Après Appels, Molière prend place dans la série des « Registres » dont l’ensemble formera la somme de l’œuvre de Jacques Copeau. Le grand écrivain qu’il fut, de la lignée des Gide et des Martin du Gard, s’exprime sur Molière avec le frémissement de l’intelligence et nous le rend tout proche.
Sa vie durant, le fondateur du Vieux-Colombier a servi Molière, en particulier par ses mises en scène dans lesquelles, peu soucieux de la « glose savante », il savait préférer le « texte mystérieux ». Mais l’enchantement de la représentation relève de l’éphémère.
Restent différents écrits sur Molière et les notices rédigées pour une édition de ses Œuvres complètes. Ces textes ont été rassemblés dans ce volume.
Un Molière exemplaire, comédien, metteur en scène, auteur, chef de troupe, un Molière vivant et sensible, contemplateur, animateur combatif, « bouffon trop sérieux », voilà l’homme de théâtre complet, l’homme fraternel que Copeau s’est plu à servir et à interroger, attentif à son enseignement et à sa voix.
Si aujourd’hui Molière est si souvent joué, n’est-ce pas pour une bonne part au renouvellement opéré par Copeau qu’on le doit ?
Aussi le double enseignement qui se dégage de ce livre, un Molière par lui-même doublé d’un Copeau à travers Molière, vient-il opportunément rappeler, face à la « tyrannie » des metteurs en scène, traditionalistes sclérosés ou modernistes pédants, que les chemins de la sensibilité et de la pratique théâtrale valent seuls pour retrouver le sens du jeu et de la farce, le goût du mouvement et du spectacle, le souci du public et de l’échange qui ont fait le génie d’un Molière vivant sur la scène et pour la scène.
L’abondance des renseignements fournis par les notes et les index en référence aux allusions et aux citations de Copeau ajoute, à l’intérêt d’une lecture stimulante, l’avantage d’une solide documentation.
Sa vie durant, le fondateur du Vieux-Colombier a servi Molière, en particulier par ses mises en scène dans lesquelles, peu soucieux de la « glose savante », il savait préférer le « texte mystérieux ». Mais l’enchantement de la représentation relève de l’éphémère.
Restent différents écrits sur Molière et les notices rédigées pour une édition de ses Œuvres complètes. Ces textes ont été rassemblés dans ce volume.
Un Molière exemplaire, comédien, metteur en scène, auteur, chef de troupe, un Molière vivant et sensible, contemplateur, animateur combatif, « bouffon trop sérieux », voilà l’homme de théâtre complet, l’homme fraternel que Copeau s’est plu à servir et à interroger, attentif à son enseignement et à sa voix.
Si aujourd’hui Molière est si souvent joué, n’est-ce pas pour une bonne part au renouvellement opéré par Copeau qu’on le doit ?
Aussi le double enseignement qui se dégage de ce livre, un Molière par lui-même doublé d’un Copeau à travers Molière, vient-il opportunément rappeler, face à la « tyrannie » des metteurs en scène, traditionalistes sclérosés ou modernistes pédants, que les chemins de la sensibilité et de la pratique théâtrale valent seuls pour retrouver le sens du jeu et de la farce, le goût du mouvement et du spectacle, le souci du public et de l’échange qui ont fait le génie d’un Molière vivant sur la scène et pour la scène.
L’abondance des renseignements fournis par les notes et les index en référence aux allusions et aux citations de Copeau ajoute, à l’intérêt d’une lecture stimulante, l’avantage d’une solide documentation.