«Herman Melville est né en 1819 à New-York. De 1841 à 1844, il voyage, à bord des baleiniers, puis sur un navire de guerre, dans le Pacifique. Son premier livre, Typee, fut publié en 1846 ; son chef-d'œuvre, Moby Dick, en 1851. Pendant quelques années, il a connu un grande notoriété aux États-Unis et en Angleterre. En 1891, lorsqu'il meurt, c'est depuis longtemps un
auteur oublié. La renaissance melvilienne, qui débute vers 1920, fera de lui un classique américain, au même rang que Poe, Whitman ou Hawthorne. Littérairement, ce destin est étrange. Humainement, la vie de Melville ne l'est pas moins...
Melville lui-même ne projetterait pas cette ombre énorme sur le siècle qui l'a méconnu, sa tête ne brillerait pas si haut s'il n'avait été que I'auteur de trois ou
quatre charmantes relations de voyage. Son côté lumineux, nous le connaissons assez bien ; l'on découvre moins aisément la face obscure du personnage et les cavernes où se déroula sa longue aventure intérieure. Ainsi pour Blake, pour Nerval, pour Baudelaire, pour
Villiers, génies ambigus avec leurs cimes angéliques et leurs grottes de ténèbres.» (Pierre Frédérix)
En même temps qu'une biographie du grand écrivain, l'ouvrage que publie aujourd'hui Pierre Frédérix propose l'interprétation la plus plausible de son caractère, de son drame intérieur, de son destin.