Essais d'esthétique paradoxale
Gallimard
Parution
Loin d'être une anomalie du discours logique, le paradoxe est antérieur à la logique. Le sujet se crée en se subordonnant à l'autre et par là même subordonne l'autre à sa propre subjectivité : c'est le modèle de tous les paradoxes vécus. C'est à l'heure du Romantisme, moment que notre culture «moderne» ne finit pas de dépasser, où pour la première fois écrivain et lecteur se mettent à soupçonner l'arbitraire de la barrière formelle qui les sépare, que le paradoxe fondateur de la forme se met à s'infiltrer dans tous les procédés formalisateurs du contenu (figures, descriptions, narrations) au moyen desquels l'auteur doit tenter de préserver son rôle désormais menacé de sujet.
Du cogito cartésien au miroir trouble du fameux lac lamartinien ; du chef-d'œuvre inconnu et inconnaissable de Balzac à la douleur de la signification chez Baudelaire, Gans examine un même mécanisme à l'œuvre – sans excepter celui de son propre discours.
Du cogito cartésien au miroir trouble du fameux lac lamartinien ; du chef-d'œuvre inconnu et inconnaissable de Balzac à la douleur de la signification chez Baudelaire, Gans examine un même mécanisme à l'œuvre – sans excepter celui de son propre discours.