Il a paru souhaitable, en rééditant Semmelweis, de lui adjoindre l'ensemble - somme toute assez considérable après la découverte de plusieurs inédits - des textes de médecine et d'hygiène écrits par Céline (plus exactement, pour la plupart d'entre eux, par Louis Destouches). Lui-même, en 1936, n'avait donné Semmelweis qu'à la suite de Mea Culpa. Ici, la thèse de médecine est complétée et prolongée par des rapports, des articles, des communications et des mémoires qui attestent la permanence de l'intérêt porté par Céline à la médecine sociale. Le lecteur aura ainsi à sa disposition, réunis en un seul volume, tous les textes actuellement connus dans lesquels Céline s'est exprimé en tant que médecin sur ces problèmes.
On a depuis longtemps souligné ce qu'avait de significatif sur bien des plans cette Vie et œuvre de Semmelweis. Les textes de médecine sociale et d'hygiène ne sont pas moins importants. Quoi qu'il en soit de leur valeur scientifique, et au-delà de l'actualité de quelques-unes de leurs formules - sur le gaspillage des médicaments par exemple -, il est clair que cet ensemble de réflexions est au centre de l'univers de Céline et que ces textes n'ont pas moins de rapports avec l'œuvre proprement dite que Semmelweis.