Trad. du norvégien par M. M. et Suzanne Robert
Le retour de Jacob à Oslo, c'est un peu le retour du fils prodigue. Mais l'assurance qu'il a acquise en roulant sa bosse un peu partout cache mal sa jeunesse. Il reculera aussi longtemps que possible la pénible confrontation avec sa famille bourgeoise. Il y a aussi une autre raison : c'est à Oslo qu'il vient de rencontrer sa plus grande aventure : la belle, la jeune et l'innocente Line.
Leur amour à la fois naïf, pur et plein d'une sensualité fraîche et enivrante, ne durera qu'un printemps. En effet, Jacob n'arrive pas à arracher Line à son milieu, c'est-à-dire à la jeunesse dorée d'Oslo, aux «surboums» et aux régates. Malgré l'héritage providentiel que lui laisse son tuteur, il ne parvient pas non plus à trouver sa place près de ces jeunes gens. Les élucubrations fumeuses des intellectuels du Café du Théâtre ne le satisfont pas davantage : il a l'impression d'avoir acquis une autre expérience de la vie.
Plein de verve, usant librement de l'argot d'Oslo tout en inventant ses propres images, Line est un roman où se marient l'humour et la poésie. Il offre une image à la fois charmante et perspicace d'un jeune amour, au sein du printemps lumineux de la Norvège, sur ses fjords étincelants ou dans ses claires nuits d'été.