Skinner est un monstre. Tant qu'il sera libre, il tuera. Le lecteur le sait dès la première page. Chaque fois qu'un nouveau meurtre se produira, qu'une jeune fille disparaîtra, qu'un enfant, que de vieilles dames seront assassinés à bout portant, nous ne douterons pas de sa culpabilité. Nous serons sûrs de retrouver aussi son sourire sarcastique, et de lui voir fournir un alibi parfait.
Mais le malfaiteur finit par succomber à l'ivresse du mal. Il se met à tuer pour le plaisir. La perversion l'emporte sur l'habileté, le pousse à dévoiler son jeu. Il téléphone au père de sa dernière victime, une petite fille, et c'est sa perte. Bientôt Skinner n'est plus qu'une bête traquée, un fauve terrorisé.
Nous découvrons Skinner, manœuvre, cambrioleur, criminel, à travers une série de témoignages. Un camarade de travail, son père, une femme qui le désire, les policiers, Ruby la cambrioleuse font de lui des portraits discordants. Petit à petit, on se rend compte qu'ils reflètent chacun à leur manière, le même désarroi devant le cynisme, la cruauté, la duplicité et malgré tout le charme de l'assassin.
Tout le livre se passe à Glasgow, en Écosse. Il est imprégné de l'atmosphère de ces tristes faubourgs industriels de Grande-Bretagne où une tradition veut que, de temps à autre, apparaissent des criminels hors série, comme Skinner le Vampire.