«L'homme est un apprenti, l'enthousiasme est son maître», telle pourrait être la conclusion de Danielle Hunebelle qui fait, dans Les plumes du paon, le récit d'une expérience personnelle.
Seule au monde, ne possédant rien, l'auteur nous raconte comment, partie de zéro, elle s'est donné pour but de comprendre ce monde dans lequel il lui fallait vivre et d'y trouver sa place. C'est ainsi que, ce faisant, elle est devenue journaliste, non sans mal d'ailleurs, car elle n'avait pas «la tenue de rigueur, elle était nue». Elle emprunta quelques plumes au paon ; c'est un habit avec lequel on passe partout.
Danielle Hunebelle décrit, dans un style étonnamment évocateur et qui lui est très personnel, ses rencontres avec certaines personnalités de la presse et de la littérature. Les circonstances
la mèneront en Tchécoslovaquie d'abord, puis en Grèce, vivant tant d'aventures et découvrant tant de réalités que le sens de la vie lui est apparu lumineux.
L'intérêt que l'on prend au récit de Danielle HunebelIe dès les premières pages va sans cesse grandissant car l'auteur, avide de tout voir et de tout comprendre, sait nous faire partager ses émotions.
Après être entrée par hasard dans le journalisme, en 1948, Danielle Hunebelle y est demeurée. Passionnée de voyages, elle a parcouru l'Europe, l'Extrême-Orient, le Proche-Orient, l'Afrique et les deux Amériques, ce qui lui a permis de publier de nombreux reportages. Ainsi qu'elle le dit elle-même, «elle éprouve le besoin de dire merci et recherche sur la mappemonde où sont tombées les plumes du paon».