Recueillant, avec malice mais avec tendresse, les perles de ses élèves, Jeanne Delais avait composé un livre : Les enfants de
l'humour, véritable trésor de poésie involontaire et naïve. À travers ces lapsus révélateurs, ces récits baroques, ces réflexions
absurdes, on pouvait deviner l'âme de l'enfance.
Mais les enfants sont aussi des juges. Dans Idoles, idoles, Jeanne Delais nous rapporte ce qu'ils pensent des adultes les plus célèbres, des vedettes du cinéma, de la chanson, du sport et de la politique. Qu'il s'agisse de Brigitte Bardot ou du général de Gaulle, leur jugement est souvent brutal, passionné, mais parfois aussi étrangement objectif. Comme si l'enfance était une planète d'où l'on peut voir les choses des adultes avec tout le détachement nécessaire.
Le plus grand humoriste du monde n'aurait pas été capable d'imaginer avec autant de cocasserie qu'un écolier de onze ans une journée du Président de la République.
Quand on aura bien ri, on pourra réfléchir. En formulant ces opinions sur les Idoles, les enfants et les adolescents nous livrent, sans le vouloir, un portrait de la jeunesse moderne.