La sonorité énigmatique du titre de l'ouvrage, Blastes, suggère une explosion, une violente interjection, une invasion de créatures prêtes à détruire...
C'est en effet tout cela. Les blastes envahissent le corps d'un enfant. Il est atteint d'une affection mortelle, de celles qui laissent peu d'espoir à la vie. Le père raconte. Le parcours du combattant, l'attente, les soins, la médicalisation, les malentendus.
Un discours s'établit entre lui et son fils, entre lui et la mort. Le narrateur cherche un sens à ce qui arrive. Il reconstruit sa vie à coup de souvenirs, évoque ses rapports avec la mère de son enfant, traque le pourquoi de ce dérèglement comme un policier cherche un meurtrier.
Il y a de l'humour, de la tendresse, de la cruauté dans ce roman. L'écriture, la distance que le narrateur suggère donnent un sens à cet ouvrage, en fait une œuvre littéraire et non un récit. À la manière de Mars de Fritz Zorn dont l'ombre tutélaire ne cesse de hanter ce livre.