La destruction des Juifs d'Europe I, II, III
Coffret de trois volumes vendus ensemble
Édition définitive
Trad. de l'anglais (États-Unis) par André Charpentier, Pierre-Emmanuel Dauzat et Marie-France de Paloméra
Parution
La destruction des Juifs d'Europe est, au plan international, le livre de référence sur le génocide. Car ce très grand livre, le premier, explique exhaustivement le comment de la Solution finale, sans prétendre pouvoir définitivement comprendre le pourquoi – qui le pourra jamais? – de la volonté qu'eurent des hommes de détruire jusqu'aux cadavres, à la langue et à la mémoire d'autres hommes.
Le génocide – unique dans l'histoire par son caractère systématique – fut l'œuvre de toute une société moderne et industrielle, mobilisant spécialistes, comptables, juristes, ingénieurs, médecins, fonctionnaires, policiers et soldats – tous ancrés, à leurs divers niveaux, dans les habitudes d'ordre, de respect de la hiérachie et de souci de l'efficacité – pour conduire sans grands heurts le mécanisme de la Solution finale.
Les étapes majeures en furent les décrets définissant le terme « Juif », l'expropriation des biens juifs, la séparation et l'isolement physique des victimes, le travail forcé, la déportation, les chambres à gaz. Aucun élément organisé de la société allemande – bureaucratie, ministères, forces armées, Parti, industrie, services publics – ne demeura jamais complètement étranger ni extérieur au processus de destruction.
Raul Hilberg, né en 1926, professeur de sciences politiques à l'université du Vermont, fut le témoin dans sa jeunesse viennoise de l'ascension du IIIᵉ Reich, puis, sous l'uniforme américain, de sa chute en 1944-1945. Membre du War Documentation Project et de l'United States Holocaust Memorial Council, témoin du département de la Justice dans les procès contre les agents du crime, Raul Hilberg commença ses recherches pour La destruction des Juifs d'Europe dès 1948. Il a expliqué les immenses difficultés qu'il rencontra, à la fin des années cinquante, pour faire éditer la première version de cet ouvrage, qui ne suscita alors l'intérêt de presque aucun grand éditeur, ni même de philosophes : Hannah Arendt fit refuser le manuscrit par une des plus honorables presses universitaires américaines. Ce n'est qu'à partir des années soixante, et particulièrement à dater du procès d'Eichmann à Jérusalem, que l'Occident commença à passer de l'oubli à la mémoire.
Le génocide – unique dans l'histoire par son caractère systématique – fut l'œuvre de toute une société moderne et industrielle, mobilisant spécialistes, comptables, juristes, ingénieurs, médecins, fonctionnaires, policiers et soldats – tous ancrés, à leurs divers niveaux, dans les habitudes d'ordre, de respect de la hiérachie et de souci de l'efficacité – pour conduire sans grands heurts le mécanisme de la Solution finale.
Les étapes majeures en furent les décrets définissant le terme « Juif », l'expropriation des biens juifs, la séparation et l'isolement physique des victimes, le travail forcé, la déportation, les chambres à gaz. Aucun élément organisé de la société allemande – bureaucratie, ministères, forces armées, Parti, industrie, services publics – ne demeura jamais complètement étranger ni extérieur au processus de destruction.
Raul Hilberg, né en 1926, professeur de sciences politiques à l'université du Vermont, fut le témoin dans sa jeunesse viennoise de l'ascension du IIIᵉ Reich, puis, sous l'uniforme américain, de sa chute en 1944-1945. Membre du War Documentation Project et de l'United States Holocaust Memorial Council, témoin du département de la Justice dans les procès contre les agents du crime, Raul Hilberg commença ses recherches pour La destruction des Juifs d'Europe dès 1948. Il a expliqué les immenses difficultés qu'il rencontra, à la fin des années cinquante, pour faire éditer la première version de cet ouvrage, qui ne suscita alors l'intérêt de presque aucun grand éditeur, ni même de philosophes : Hannah Arendt fit refuser le manuscrit par une des plus honorables presses universitaires américaines. Ce n'est qu'à partir des années soixante, et particulièrement à dater du procès d'Eichmann à Jérusalem, que l'Occident commença à passer de l'oubli à la mémoire.