Sur l'histoire du mouvement psychanalytique

Première parution en 1991
Trad. de l'allemand (Autriche) par Cornélius Heim. Préface de J.-B. Pontalis
Collection Folio essais (no529)
Gallimard
Parution
À l'origine de ce livre, une circonstance bien particulière : il y a péril en la demeure et urgence à le conjurer. Pour la première fois, la psychanalyse est menacée du dedans. Auparavant les attaques étaient venues du dehors. Elles n'avaient pas manqué ni cessé et Freud ne s'en était guère soucié. Il n'avait pas de goût pour la polémique, disait-il, et la jugeait vaine. La psychanalyse - la sienne, la seule qui ait droit à ce nom - finirait bien par être reconnue pour ce qu'elle est, le temps ferait son œuvre avec la poursuite de l'œuvre.
La situation change du tout au tout quand ce sont des proches, et au premier chef Jung, le «prince héritier», qui s'affirment psychanalystes alors qu'aux yeux de Freud ils ont cessé de l'être. Il n'est plus permis de se taire, il faut engager le fer. Et, quoiqu'il s'en défende ici et là, c'est un texte vigoureusement polémique qu'écrit Freud, un texte qui, pour avoir été longtemps négligé, retrouve une singulière actualité en ce temps d'éclatement de la «communauté» psychanalytique.
Nous sommes au début de l'année 1914, quelques mois avant que ne se déchaîne l'autre guerre, la Grande...
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