Mon mal vient de plus loin
Trad. de l'anglais (États-Unis) et préfacé par Henri Morisset
Collection Du monde entier
Gallimard
Parution
Ce recueil de neuf nouvelles est le dernier livre qu'ait écrit Flannery O'Connor. Dans le présent volume on découvre les mêmes qualités exceptionnelles que dans ses œuvres précédentes, une observation aiguë des milieux et des hommes, les mêmes coups de sonde, plus audacieux peut-être, dans le cœur et le cerveau d'une humanité médiocre ou sordide, bête et cruelle, que hantent les besoins élémentaires, l'obsession de la mort et la peur de l'enfer.
Certains thèmes, discrètement présents dans le premier volume de nouvelles, prennent ici un saisissant relief : tel celui de l'affrontement des Blancs et des Noirs. Si Flannery O'Connor se garde de prendre parti, il se dégage, de la multiplicité des cas individuels et des conflits à petite échelle qu'elle nous présente, une impression pessimiste, puisque toujours l'emportent l'incompréhension, la méfiance et la haine «abyssale». Ces pages sonnent le glas des illusions des intellectuels, dépeints ici dans leur pitoyable impuissance.
L'art de Flannery O'Connor s'est encore enrichi : tout aussi dramatique, il préserve plus efficacement le mystère des êtres, évoque avec une complexité accrue le désarroi d 'une humanité frappée de cécité, qui désespérément se cherche et rarement se trouve. Si la violence est partout présente, un humour sans tendresse mais sans amertume en prévient les excès et les purifie. Le style est celui-là même qui sied à la nouvelle : dense, rapide, percutant, riche en images fulgurantes.
Certains thèmes, discrètement présents dans le premier volume de nouvelles, prennent ici un saisissant relief : tel celui de l'affrontement des Blancs et des Noirs. Si Flannery O'Connor se garde de prendre parti, il se dégage, de la multiplicité des cas individuels et des conflits à petite échelle qu'elle nous présente, une impression pessimiste, puisque toujours l'emportent l'incompréhension, la méfiance et la haine «abyssale». Ces pages sonnent le glas des illusions des intellectuels, dépeints ici dans leur pitoyable impuissance.
L'art de Flannery O'Connor s'est encore enrichi : tout aussi dramatique, il préserve plus efficacement le mystère des êtres, évoque avec une complexité accrue le désarroi d 'une humanité frappée de cécité, qui désespérément se cherche et rarement se trouve. Si la violence est partout présente, un humour sans tendresse mais sans amertume en prévient les excès et les purifie. Le style est celui-là même qui sied à la nouvelle : dense, rapide, percutant, riche en images fulgurantes.