Le riche baron des Ombelles, hobereau angevin, désespéré des frasques de son fils Thierry, tente de le marier. Mais la marquise de Gessière, douairière-gendarme ayant jeté un anathème sur cet héritier, unique et trop gâté, il ne peut épouser une jeune fille du Saumurois. Le baron met donc une annonce matrimoniale dans «Le Veneur Royal». Or, celle-ci étant mal transcrite, seules répondent des veuves âgées, persuadées qu'un vieux monsieur désire refaire sa vie.
Heureuse méprise qui permettra au baron, las de la solitude, de partir pour Paris en quête d'une baronne ; ceci sur les conseils de Monique de Gessière, éprise de Thierry, et qui trouve ainsi le moyen de retenir son beau cavalier sur les terres momentanément délaissées par leur attentif propriétaire.
Voilà le nonchalant Thierry, piqué au vif par l'air goguenard des régisseurs, qui se met au travail, découvre champs et vignobles, devient leur proie passionnée, devient aussi l'homme d'affaires le plus cassant qui soit, semble décidé à épouser une jeune fille – femme – fort compétente en apiculture, viticulture, etc.
Pauvre Monique! délicieuse maman de nombreux frères et sœurs, charmante éducatrice qui saura dire à Thierry ce qu'elle pense de son caractère.
Et le baron, après avoir (comme Thierry naguère) mené joyeuse vie, et dépensé beaucoup d'argent, rentre au logis sans baronne, mais il trouve deux enfants, au lieu d'un, dans ses Ombelles florissantes, et n'est-ce pas là ce qu'il souhaitait?
Un roman vif et gai qui aurait des allures de comédie si l'on n'y sentait l'écueil de l'enfant unique et le charme puissant du retour à la terre.