Rabevel ou Le mal des Ardents
Ouvrage en trois volumes
Collection Blanche
Gallimard
Parution
Première partie : La jeunesse de Rabevel
Vers 1830, dans le milieu généreux et républicain des ébénistes du faubourg Saint-Antoine, le petit Bernard Rabevel est le centre d'un groupe ardent d'adolescents où se distinguent le juif idéaliste Abraham Blinkine, fils d'un banquier, François Régis, fils aventureux d'un capitaine au long cours, et la délicieuse Angèle Mauléon, transplantée de son village natal de La Commanderie en Rouergue chez une tante parisienne qui pourvoit à son éducation.
Par quels actes significatifs se trahit et s'affirme peu à peu le terrible tempérament de Bernard chez qui se déchaînent successivement toutes les passions de l'adolescence et de la jeunesse, aussi bien celles de la cruauté de «l'âge sans pitié» que celles de l'étude, de la mysticité et de l'amour, c'est ce que, tout éplorés ou effrayés, mais presque toujours incompréhensifs, les multiples personnages du roman, l'entourage, les oncles, Noël Rabevel et sa future femme, sa belle-sœur Eugénie, le vieux maître Lazare, la grouillante population de juifs et d'artisans du quartier, puis d'autres éducateurs, le Père Régard de la Société de Jésus, et les Frères des Écoles chrétiennes, voient s'accomplir successivement.
Comment l'orgueil, la cupidité, la luxure se combattent et se sauvent en le sauvant ; comment, fils adultérin, Bernard ne connaît sa mère que pour la mépriser et son père véritable, le banquier Mulot, pour le jouer ; comment il enlève sa maîtresse à Blinkine et sa fiancée à Régis ; comment il réussit sa première affaire dont la combinaison passionnante est tout au long exposée, c'est ce qu'on trouvera dans ce premier volume.
Et comment aussi Bernard Rabevel conquiert la jeune Angèle Mauléon devenue Angèle Régis dont il sent que l'amour sera la lumière, la chaleur et le crime véritables de sa vie.
Deuxième partie : Le financier Rabevel
Rabevel a vingt-deux ans. Ce volume n'est que le récit minutieusement détaillé d'une année de son existence, partagée dans son exaspération de vivre entre sa passion pour Angèle ct sa passion pour l'argent. Sa jalousie physique est telle qu'après une scène effroyable Angèle se suicide. On la sauve. Abraham Blinkine, converti et devenu religieux, prend la direction de sa conscience que Bernard se fait chèrement payer. Angèle semble échapper à son étreinte bien qu'elle porte un fils de lui dans son sein. À La Commanderie, il amorce une affaire d'où le père Mauléon ne pourra se tirer sans son secours. Et, entre-temps, il a épousé la charmante Reine Orsat et engagé grâce à son beau-père la double affaire des asphaltières et de la Société de Navigation, que contrôlent Blinkine et Mulot, le père de son ami Abrabam et son propre père. Ici prend place le récit de la longue et difficile conquête entreprise par Bernard. On voit se tisser lentement, maille par maille, le filet qu'avec une intelligence et une ruse véritablement géniales, le jeune financier jette sur ses adversaires. Au lieu d'écrire : «Rabevel devint riche», l'auteur a démontré l'enchaînement compliqué des conceptions et des événements dirigés qui mènent Bernard à la richesse ; et cela avec une limpidité, une clarlé telles que le lecteur le plus profane est empoigné et haletant. Quand la bataille a pris fin, Bernard a ruiné ses amis et son père qui meurt d'une congestion. Autour de lui, la foule grouillante, intéressante et variée des multiples comparses, avocats, financiers, maître-chanteurs, entrepreneurs, escrocs, alterne plaisamment avec les rustauds groupés autour de la rude et droite figure du vieux Mauléon, le père d'Angèle dont on commence à deviner les inquiétudes à la fin du volume.
Troisième partie : La fin de Rabevel
En 1899, Rabevel a trente·cinq ans, il est dans la pleine force de l'intelligence. Angèle a dû crier au secours pour sauver son père et il l'a reconquise dans la vieille maison de La Commanderie au-dessus des abîmes du Viaur...
Vers 1830, dans le milieu généreux et républicain des ébénistes du faubourg Saint-Antoine, le petit Bernard Rabevel est le centre d'un groupe ardent d'adolescents où se distinguent le juif idéaliste Abraham Blinkine, fils d'un banquier, François Régis, fils aventureux d'un capitaine au long cours, et la délicieuse Angèle Mauléon, transplantée de son village natal de La Commanderie en Rouergue chez une tante parisienne qui pourvoit à son éducation.
Par quels actes significatifs se trahit et s'affirme peu à peu le terrible tempérament de Bernard chez qui se déchaînent successivement toutes les passions de l'adolescence et de la jeunesse, aussi bien celles de la cruauté de «l'âge sans pitié» que celles de l'étude, de la mysticité et de l'amour, c'est ce que, tout éplorés ou effrayés, mais presque toujours incompréhensifs, les multiples personnages du roman, l'entourage, les oncles, Noël Rabevel et sa future femme, sa belle-sœur Eugénie, le vieux maître Lazare, la grouillante population de juifs et d'artisans du quartier, puis d'autres éducateurs, le Père Régard de la Société de Jésus, et les Frères des Écoles chrétiennes, voient s'accomplir successivement.
Comment l'orgueil, la cupidité, la luxure se combattent et se sauvent en le sauvant ; comment, fils adultérin, Bernard ne connaît sa mère que pour la mépriser et son père véritable, le banquier Mulot, pour le jouer ; comment il enlève sa maîtresse à Blinkine et sa fiancée à Régis ; comment il réussit sa première affaire dont la combinaison passionnante est tout au long exposée, c'est ce qu'on trouvera dans ce premier volume.
Et comment aussi Bernard Rabevel conquiert la jeune Angèle Mauléon devenue Angèle Régis dont il sent que l'amour sera la lumière, la chaleur et le crime véritables de sa vie.
Deuxième partie : Le financier Rabevel
Rabevel a vingt-deux ans. Ce volume n'est que le récit minutieusement détaillé d'une année de son existence, partagée dans son exaspération de vivre entre sa passion pour Angèle ct sa passion pour l'argent. Sa jalousie physique est telle qu'après une scène effroyable Angèle se suicide. On la sauve. Abraham Blinkine, converti et devenu religieux, prend la direction de sa conscience que Bernard se fait chèrement payer. Angèle semble échapper à son étreinte bien qu'elle porte un fils de lui dans son sein. À La Commanderie, il amorce une affaire d'où le père Mauléon ne pourra se tirer sans son secours. Et, entre-temps, il a épousé la charmante Reine Orsat et engagé grâce à son beau-père la double affaire des asphaltières et de la Société de Navigation, que contrôlent Blinkine et Mulot, le père de son ami Abrabam et son propre père. Ici prend place le récit de la longue et difficile conquête entreprise par Bernard. On voit se tisser lentement, maille par maille, le filet qu'avec une intelligence et une ruse véritablement géniales, le jeune financier jette sur ses adversaires. Au lieu d'écrire : «Rabevel devint riche», l'auteur a démontré l'enchaînement compliqué des conceptions et des événements dirigés qui mènent Bernard à la richesse ; et cela avec une limpidité, une clarlé telles que le lecteur le plus profane est empoigné et haletant. Quand la bataille a pris fin, Bernard a ruiné ses amis et son père qui meurt d'une congestion. Autour de lui, la foule grouillante, intéressante et variée des multiples comparses, avocats, financiers, maître-chanteurs, entrepreneurs, escrocs, alterne plaisamment avec les rustauds groupés autour de la rude et droite figure du vieux Mauléon, le père d'Angèle dont on commence à deviner les inquiétudes à la fin du volume.
Troisième partie : La fin de Rabevel
En 1899, Rabevel a trente·cinq ans, il est dans la pleine force de l'intelligence. Angèle a dû crier au secours pour sauver son père et il l'a reconquise dans la vieille maison de La Commanderie au-dessus des abîmes du Viaur...