«Si l'on découvre un jour ma grande spécialité, celle où j'étais seul au monde et incomparable, ce sera le déniaisement des genres.» Rien n'illustre mieux cette vérité de l'auteur du Testament d'Orphée que les Monologues qui forment le présent recueil. Monologues, car ces Lettres, ces Discours échappent aux lois du genre, aux conventions, pour retrouver leur sens naturel, celui du théâtre, lorsqu'il s'agit d'exposer au public les éléments nécessaires à l'intelligence de la pièce.
Au texte liminaire, dans lequel Jean Cocteau définit sa démarche de poète, font suite la Lettre à Jacques Maritain (augmentée d'une note), manifeste dont l'actualité demeure intacte, la Lettre aux Américains, les Discours de réception à l'Académie royale de Belgique et à l'Académie française, celui d'Oxford, et les deux plus récents, jusqu'ici inédits :
Discours sur la Poésie et Les armes secrètes de la France, prononcés à Bruxelles, en septembre 1958.
Une voix humaine, tel est le sentiment qu'on retire de ces confidences publiques où se conjuguent, secret donné à qui veut, la lucidité, le rire, la tendresse et la rigueur.