Une jeune Lyonnaise, Mariette, s'est éprise d'un riche industriel, Charles Richard-Lepage. Charles aime Mariette, qu'il entretient, mais à qui il ne peut consacrer qu'une faible partie de son temps et qu'iI ne voit qu'en secret. Mariette a supporté huit ans cette liaison, elle n'en peut plus. Elle aspire à un amour Iibéré de contraintes, de clandestinité, de plaisirs fugitifs. Elle rompt avec Charles, quitte Lyon, se rend à Paris où un ami d'enfance, Christian, a promis de lui trouver du travail. Effectivement, elle entre dans un Institut de beauté. Elle apprend très vite son métier, y devient de première force, découvre une existence nouvelle, cynique et facile. Son patron veut naturellement qu'elle devienne sa maîtresse, mais elle refuse, bouleverse encore une fois sa vie et s'installe à Nice, où elle ouvre un magasin de produits de beauté avec Christian. Elle épouse bientôt ce dernier, dont la gentillesse et la fantaisie lui ont plu, mais elle ne tarde pas à découvrir qu'il est superficiel, volage, léger. Un enfant qu'elle a de lui meurt aussitôt après sa naissance, et Mariette flotte un peu à la dérive dans un monde d'affaires, de plaisirs vides, sans attache avec la vie réelle. Le souvenir de Charles la poursuit, jusqu'au jour où elle rencontre Éric Talbot, un pilote d'aviation, un homme simple, solide, calme. Tout de suite elle l'aime. Il l'aime aussi. Elle connaît ainsi l'amour profond, qui la bouleverse, l'emporte, aussi bien sensuellement que sentimentalement. C'est un éblouissement, une révélation... le miracle qu'elle n'avait jamais espéré s'est produit, elle n'aime plus Richard-Lepage. Elle divorce pour épouser Éric, mais au cours d'une dernière et dramatique entrevue avec Charles, elle tombe dans un escalier et se tue : «Le cercle était fermé de ce que Mariette devait connaître.»
Pierre Frédérix a écrit là un roman romanesque où il a su peindre la révolte d'une femme sacrifiée, son obstinée recherche du bonheur et sa conquête de l'amour et de la liberté.