Écrits entre 1932 et 1939, les divers chapitres de ce recueil d'études portent sur des écrivains «qui agissent bien moins par la vertu de leurs conclusions que par celle de leur drame personnel, rendu sensible par les tours et par l'allure de leur pensée.» Il s'agit de Goethe,
de Rimbaud, de Kierkegaard, de Kafka, de Luther (à propos du Traité du Serf Arbitre), de Gide (à propos du Journal), de Ramuz et de Claudel (à propos de l'Art poétique), plus un essai sur le romantisme allemand intitulé
«Une maladie de la personne». Ces études ne sont pas des critiques, mais des exercices spirituels. Denis de Rougemont n'offre au lecteur qu'un effort. Il lui demande «d'éprouver certains rythmes dont l'ampleur ou l'élan propagent un pouvoir. Initiation au drame dont, maintenant, c'est à nous d'être les personnes.»