Les Jeux sauvages
Collection Blanche
Gallimard
Parution
Dernier héritier mâle d'une dynastie de hobereaux solognots, François Gane, qui a treize ans, est élevé par sa mère et sa tante. Le nouveau propriétaire du château voisin, le baron Herber, l'invite à venir partager les jeux de son fils Jean-Jacques, de sa fille Claude, et de Denise, une amie de Claude. Tandis qu'une liaison s'ébauche entre le baron et la mère de François, les enfants, livrés totalement à eux-mêmes, s'abandonnent sous la direction tyrannique de Jean-Jacques à une étrange débauche de cruauté et de violence. Ivres de liberté, obéissant sans frein aux exigences de leurs désirs, ils ne connaissent que le hurlement et les courses dans les bois déserts et les marais...
Des années après, alors que la guerre 39-45 est finie, les enfants devenus adultes se retrouvent par hasard à Paris. Le même besoin de jeu sauvage les harcèle. Jean-Jacques a tragiquement disparu, vaincu par sa soif d'absolu, et c'est à François que revient la tâche de découvrir une issue aux impasses dans lesquelles chacun s'est fourvoyé , et d'apporter une solution au problème de chacun, compliqué maintenant d'un amour farouche et violemment sensuel. Si tous se réunissent enfin au lieu de leur première rencontre, si tous trois semblent domptés et apaisés, ce n'est sans doute qu'un instant de répit en attendant de rompre la monotonie des jours qui leur restent à vivre en se redéchirant passionnément.
Ce premier ouvrage de Paul Colin est un roman étrange, puissant, plein de vie, de rebondissements d'une poésie intense – la poésie des bois et des marais de la Sologne, la poésie de l'enfance sauvage, de la liberté, de la passion dévorante – d'une vigueur âpre enfin, qui, outre qu'elle nous fait toucher du doigt le problème de l'existence, n'est pas sans rappeler souvent Les Hauts de Hurle-Vent.
Des années après, alors que la guerre 39-45 est finie, les enfants devenus adultes se retrouvent par hasard à Paris. Le même besoin de jeu sauvage les harcèle. Jean-Jacques a tragiquement disparu, vaincu par sa soif d'absolu, et c'est à François que revient la tâche de découvrir une issue aux impasses dans lesquelles chacun s'est fourvoyé , et d'apporter une solution au problème de chacun, compliqué maintenant d'un amour farouche et violemment sensuel. Si tous se réunissent enfin au lieu de leur première rencontre, si tous trois semblent domptés et apaisés, ce n'est sans doute qu'un instant de répit en attendant de rompre la monotonie des jours qui leur restent à vivre en se redéchirant passionnément.
Ce premier ouvrage de Paul Colin est un roman étrange, puissant, plein de vie, de rebondissements d'une poésie intense – la poésie des bois et des marais de la Sologne, la poésie de l'enfance sauvage, de la liberté, de la passion dévorante – d'une vigueur âpre enfin, qui, outre qu'elle nous fait toucher du doigt le problème de l'existence, n'est pas sans rappeler souvent Les Hauts de Hurle-Vent.