Les Croisés
Trad. de l'anglais (Allemagne) par Michel Arnaud
Collection Blanche
Gallimard
Parution
N'appartient plus au catalogue de l'éditeur depuis
2010
Ce roman âpre, d'une vigueur, d'un réalisme et d'une lucidité exceptionnels, est à la fois la grande fresque épique que l'on attendait sur la dernière guerre, et un document vivant, clair et intensément dramatique.
Stefan Heym nous introduit au cœur d'un détachement de propagande, composé d'hommes très instruits, qui accompagne aux premières lignes la marche des armées américaines, depuis la Normandie jusqu'à l'Elbe. D'abord dans la Manche, un peu au sud de Cherbourg ; puis à Paris, dans l'enivrement du triomphe ; à Verdun, dans les difficultés retrouvées ; dans la Sarre et les Ardennes, lors de la contre-offensive allemande ; à Neustadt et enfin dans la Ruhr, nous suivons, haletants, non seulement les aventures, les combats, les dangers, les plaisirs et les souffrances de ces hommes que l'on a envoyés en croisade contre le nazisme, mais aussi leurs pensées, leurs scrupules, leurs colères, leurs lâchetés, leurs désirs, leurs amours.
Avec le lieutenant Yates, principal personnage du roman, qui cherche désespérément le sens des événements apocalyptiques qui se déroulent, nous apprenons à connaître tous ceux qui l'entourent et qui, tout en cherchant à sauver leur peau, n'oublient ni leur avancement ni leurs affaires, ni leurs passions ; le major Willoughby, le capitaine Loomis, le vaniteux général Farrish sont des figures qu'on ne peut oublier. Trois femmes sont profondément mêlées à cette prodigieuse aventure : Kathe, correspondante de guerre, qui suit le détachement, inspire d'abord à tous ces garçons de violents désirs et finit par répondre à l'amour timide du capitaine Troy ; Thérèse, une petite Parisienne, violentée par le capitaine Loomis lors de son entrée à Paris, est, pendant de trop rares moments, une mélancolique oasis de fraîcheur pour Yates ; Marianne, la belle et jeune Allemande, qui, pour se sortir de l'abjection physique, tombe dans l'abjection morale.
Il semble bien que Les Croisés sont à la guerre de 44-45 ce qu'est Autant en emporte le vent à la guerre de Sécession : la peinture la plus vraie, cruelle sans doute, mais profondément humaine.
Stefan Heym nous introduit au cœur d'un détachement de propagande, composé d'hommes très instruits, qui accompagne aux premières lignes la marche des armées américaines, depuis la Normandie jusqu'à l'Elbe. D'abord dans la Manche, un peu au sud de Cherbourg ; puis à Paris, dans l'enivrement du triomphe ; à Verdun, dans les difficultés retrouvées ; dans la Sarre et les Ardennes, lors de la contre-offensive allemande ; à Neustadt et enfin dans la Ruhr, nous suivons, haletants, non seulement les aventures, les combats, les dangers, les plaisirs et les souffrances de ces hommes que l'on a envoyés en croisade contre le nazisme, mais aussi leurs pensées, leurs scrupules, leurs colères, leurs lâchetés, leurs désirs, leurs amours.
Avec le lieutenant Yates, principal personnage du roman, qui cherche désespérément le sens des événements apocalyptiques qui se déroulent, nous apprenons à connaître tous ceux qui l'entourent et qui, tout en cherchant à sauver leur peau, n'oublient ni leur avancement ni leurs affaires, ni leurs passions ; le major Willoughby, le capitaine Loomis, le vaniteux général Farrish sont des figures qu'on ne peut oublier. Trois femmes sont profondément mêlées à cette prodigieuse aventure : Kathe, correspondante de guerre, qui suit le détachement, inspire d'abord à tous ces garçons de violents désirs et finit par répondre à l'amour timide du capitaine Troy ; Thérèse, une petite Parisienne, violentée par le capitaine Loomis lors de son entrée à Paris, est, pendant de trop rares moments, une mélancolique oasis de fraîcheur pour Yates ; Marianne, la belle et jeune Allemande, qui, pour se sortir de l'abjection physique, tombe dans l'abjection morale.
Il semble bien que Les Croisés sont à la guerre de 44-45 ce qu'est Autant en emporte le vent à la guerre de Sécession : la peinture la plus vraie, cruelle sans doute, mais profondément humaine.