Œuvre de jeunesse de Roger Caillois, cet essai était resté inédit. Le projet date des années 1933-1934. La rédaction en a été poursuivie au-delà de 1935. Mais il semble que Roger Caillois s'en soit ensuite détourné au profit d'autres problèmes et d'autres méthodes.
On trouve ici une certaine réaction contre le surréalisme. Caillois ne le condamne pas, mais l'interprète comme une méthode qu'il faut manier avec la plus grande rigueur, sans bavure littéraire ou ludique. Pour lui, le surréalisme sérieux devrait remplacer la littérature. Cette recherche n'a rien à voir avec l'écriture automatique qui, selon lui, ne donne que déchets et répétitions. Caillois veut substituer à l'écriture automatique de Breton la pensée automatique. Il fonde ainsi une phénoménologie de l'imagination ou, comme il le dira plus tard, une «logique de l'imaginaire».
Tel est le point de départ de cette réflexion.