La terrasse d'un café d'Athènes, un soir, sert de cadre à la quête intérieure de Claude. Le récit d'un accident de voiture provoque en lui un choc qu'il appelle «le déclic» ; à partir de ce centre va peu à peu s'organiser le théâtre intérieur où sont tour à tour cités images et souvenirs. Claude part ainsi à la découverte de ses thèmes les plus anciens et les plus dérobés : son amour pour sa mère disparue, quand il était encore enfant, et devenue dans sa mythologie La Jeune Géante, son instinct de création qu'il appelle «la voix seconde».
Le narrateur est ainsi amené à reconnaître qu'il est prisonnier d'un univers cyclique où se croisent en se superposant les voies de l'amour, du désespoir et de la mort. Pour survivre à cet univers obsédant qui le conduit au bord du suicide, Claude va renoncer à «la voix seconde» et, par-delà le mythe de la «femme ancienne», sa mère, trouver son inévitable vérité.