«Dans la Grèce antique où elle a reçu naissance, la Tragédie avait la forme d'un ensemble dramatique composé de trois épisodes afférents
à la même légende, dont la conclusion, pour rafraîchir les cœurs oppressés, était une espèce de farce».
De ces ensembles, ou trilogies, il nous reste, au premier chef, l'œuvre d'Eschyle, l'Orestie, c'est-à-dire les trois drames intitulés Agamemnon, Les Choéphores, Les Euménides, «œuvre colossale» dit Claudel, «à la fois par la masse, je veux dire par le volume des idées et des images auxquelles elle donne expression, par la structure et par le mouvement. Je ne puis la comparer qu'à la victoire de Samothrace».
Cette œuvre du grand poète grec est devenue, grâce à un grand poète français, un des trésors de notre littérature. Paul Claudel dit qu'elle avait «transporté d'admiration sa jeunesse».