Jean Tardieu

Jours pétrifiés

Première parution en 1947
Édition courante en 1948
Collection Blanche
Gallimard
Parution
La poésie, ici, séduit. Elle appelle la sympathie. Elle se sert de la musique. Elle n'en est pas moins savante ni moins profonde. «Un seul jour peut être le symbole de beaucoup d'autres, passés, présents ou futurs. Dans le cruel miroir de quelques années peut se lire la signification de tout un temps. Cependant quelqu'un, dans ce livre, croyait n'écouter qu'en lui-même et, pour soi seul, noter sa patience, son impatience, son angoisse et son espoir. Ses motifs d'écrire étaient tout personnels, et parfois dignes, parfois indignes d'un citoyen. Mais on voit bien, aujourd'hui, que cette douleur et cette espérance de joie, qui portaient la marque d'un orage de l'histoire, sont encore la douleur et l'espérance de tous nos jours. Ces jours que la mémoire convertit en pierre, – monuments et ruines, – sitôt qu'ils sont évanouis.»