Emmanuel Berl brosse le tableau de l'Europe classique à son début dans le deuxième volume de son grand ouvrage. Ce deuxième volume embrasse le XVI^e, le XVII^e et le XVIII^e siècles. Au XVI^e siècle, un monde finit et un autre monde naît ; une culture atlantique s'élabore désormais et un facteur tout à fait nouveau apparaît avec la Russie. «C'est avec la Renaissance», écrit l'auteur, «non avec les croisades, lesquelles imitaient l'Islam et se brisèrent d'ailleurs contre lui, que débute l'immense aventure dont nous ne connaissons encore que les tout premiers épisodes. L'Europe réelle, celle des mers, celle des espaces infinis, naît avec les grandes découvertes ; elle est fille de l'Amérique qu'elle engendre, comme l'antiquité gréco-latine fut la fille de cet Orient qu'elle avait tant combattu et qu'elle avait cru conquérir».