Ce livre est une série de petits tableaux de la vie orientale d'autrefois, que l'auteur a connue, mais que ne connaîtront pas nos petits-enfants, car, dit Out-el-Kouloub «en revêtant l'uniforme gris du monde actuel, l'Orient perd ses couleurs et sa poésie».
De Harem, Paul Morand a écrit : «Ce que je préfère, dans ces tableaux égyptiens brossés avec la sûre technique d'un petit
maître hollandais? Le Nichaan, la Cérémonie du Henné, le Marc de Café, Katb el Kitab, le Jour de Cham el Nessim, le Souper du Maître, la Fête du Baîram, le Moudir au Village, une Nuit de Ramadan, le Zikr, le Retour du Pèlerin...
Tout cela est doux sans être fade, simple sans simplesse, savoureux comme un ragoût, naïf comme une photo de foire ou comme une composition du douanier Rousseau sous un poème de Francis Jammes. L'ironie est voilée... La poésie est partout...
C'est une humble fête quotidienne et bourgeoise au sein de la féerie ardente de l'Égypte que le livre de Madame Out-el-Kouloub, qui a su fort bien regarder dans la rue, entre les lames des persiennes... Il apaise, il réjouit, il réchauffe, il s'approche de nous et nous nous apercevons que, sous des airs exotiques, son soleil est celui de notre Méditerranée.»