«Le bief est l'eau de la rivière captée vers le moulin. On trouvera ici quelques essais de creuser un tel lit où l'esprit de la terre s'engage à faire tourner un poème.
Le poème glisse dans ces intervalles de temps, cette oisiveté où le bras cesse toute manœuvre, où c'est le cœur qui ausculte, où la tête lève le regard sur les choses au-delà d'elles pour chercher ce qu'elles sont en plus de ce qu'elles sont.
En ces moments qui ponctuent la journée de l'homme et l'année, quand brièvement l'espace est enduré, en ces moments que beaucoup croient "perdus en rêveries", murmurent les preuves ambiguës de la vie et de la mort. Ce temps est celui de la poésie.»
Michel Deguy.