Cosmo Latham, jeune Anglais élégant ayant appartenu un instant à l'armée de Wellington, en Espagne, débarque à Gênes un jour de 1814. La défaite, suivie de l'abdication de Napoléon, puis de son emprisonnement à l'île d'Elbe, a ouvert le continent aux Anglais. Comment un jeune Anglais bien né ne serait-il pas curieux de ce personnage mystérieux?... L'«Ogre», comme l'appelaient les pamphlétaires londoniens, qui a fait trembler l'Europe et règne maintenant sur une île dérisoire? La seule présence de l'Empereur dans l'île d'Elbe entretient dans tout le bassin occidental de la Méditerranée un état de malaise d'inquiétude, d'aspiration, d'attente – de suspense, – présageant des événements extraordinaires. À peine arrivé au port, Cosmo Latham se trouve associé, de la façon la plus inattendue et la plus naturelle, à une entreprise de contrebande vers l'île d 'Elbe.
Les dernières pages font voir le héros sur le pont d'un petit bâtiment les yeux levés vers le ciel étoilé, s'interrogeant sur son aventure. Ces pages forment «une fin magnifique et poignante à toute l'œuvre du romancier, une fin semblable à cette œuvre, une fin sans conclusion, ouverte à toutes les convictions, toutes les espérances, toutes les illusions».