Depuis les débuts de son histoire, l’homme, confronté à un univers étrange et hostile, a cherché à se prémunir des dangers multiples qui l’entouraient en recourant à des protections occultes. Qu’on les nomme amulettes, charmes, talismans, grigris, ces objets déclarés magiques sont censés éloigner les forces du mal – maladies, désastres naturels, accidents, ennemis divers et variés, sorcellerie, mauvais œil… – et attirer, à l’inverse, bienfaits en tous genres. Ces porte-bonheur prennent des formes diverses : pierres, coquillages, graines, en passant par les dents, les griffes ou la queue d’un animal, jusqu’aux perles, miroirs, et même compact-disc. Portés en collier, en ceinture, cousus ou brodés sur les vêtements, ils veillent sur les futures épouses et les nouveaux-nés, les guerriers, les chasseurs ou les voyageurs... ; peints sur les portes, accrochés dans les granges, ils protègent bétail, récoltes et maisons.